En tant que Hôpital Général de Référence de sa zone de santé, le CH-PAH doit compter sur une sécurité transfusionnelle absolue afin d’assurer les soins aux standards internationaux. L’appui du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) lui permet de couvrir dans une large mesure les besoins en sang de qualité à ses patients et la formation continue des prestataires.

Les besoins en produits sanguins de qualité sont encore au niveau national largement supérieurs aux moyens disponibles. Sous la coordination du CNTS, tout le monde peut y contribuer. Et CH-PAH compte sur des atouts de taille telle que, Dr MANKOTO NDEME Joël qui est un spécialiste en immunohématologie et médecine transfusionnelle. Il nous livre ci-après différentes  perspectives à court, moyen et long terme pour relever ce défi ; et il nous rappelle les bases de la chaîne transfusionnelle :

Un des objectifs est d’améliorer la disponibilité des produits sanguins labiles, Généralement la transfusion se fait :

  • En chirurgie ;
  • En gynéco, dans le cas des accouchements que ça soit césarienne ou pas ;
  • En  cancérologie, lors des chimiothérapies ou des radiothérapies ;
  • Dans la dialyse ;
  •  ou différentes autres techniques en néphrologie ;
  • Et particulièrement dans notre contexte surtout en pédiatrie principalement à cause de l’anémie due au paludisme.

Dans le cadre de la dialyse, ça prend quand-même beaucoup de sang mais il y a aussi :

  • Des ECMO (Extracorporel Membrane Oxygenation ou oxygénation par membrane extracorporelle) : qui est une technique d’assistance circulatoire utilisée en urgence pour sauver les malades en grand choc cardiogénique (cœur qui ne fonctionne quasiment pas) ou aux poumons très altérés, menacés de mort imminente. Technique non encore disponible au pays mais qui utilise une très grande quantité de sang.

« Ces enjeux dans le domaine de la médecine exigent de chercheurs médicaux et des analyses méthodologiques de sang et de la transfusion, d’autant plus que le sang est un véhicule qui peut amener beaucoup des microbes et entrainer de graves maladies. Alors, puisque le sang est un élément très crucial dans la vie d’un patient ‘‘question de vie ou de mort’’, Une bonne transfusion sanguine  doit être ‘‘sécurisée’’. D’où l’importance même de ma formation centrée sur le sang ou en transfusion avec comme objectifs : « assurer la sécurité transfusionnelle, du prélèvement à la transfusion’ » précise Le  Dr MANKOTO NDEME Joël spécialiste en immunohématologie et médecine transfusionnelle.

Le travail en banque de sang exige énormément de manipulations et de dextérité afin que la transfusion soit zéro incident. Cette formation sur la  transfusion nous apporte  une spécificité d’analyse de sang et d’augmentation de la sécurité transfusionnelle de sorte que le patient reçoive un sang  pur, bien traité et sécurisé, mais aussi rendre disponible tous les composants sanguins comme : le concentré érythrocytaire, le concentré ou culot plaquettaire, le plasma sanguin etc… Notre formation nous a aussi permis d’apprendre à détecter les réactions transfusionnelle et les soigner,  prendre en charge les maladies causées par le sang; entre autres : des avortements et des accouchements prématurés, le VIH … En purifiant le sang, nous assurons une amélioration de la qualité et sécurité transfusionnelle dans notre pays explique le Dr MANKOTO NDEME JOËL. 

DES TECHNIQUES ACTUELLES

Dr MANKOTO NDEME JOËL promet aux patients ainsi qu’à tous une barrière transfusionnelle sécurisée [UW1] [CM2] et une transfusion saine : Premièrement, pour toute personne qui accepte la transfusion sanguine. Deuxièmement, pour celles  pour qui la transfusion est un sujet tabou (pour tous les risques qu’elle présente) et enfin troisièmement,  pour celles pour qui en raison de leur conviction religieuse, la transfusion n’est pas acceptée.

Du point de vue transfusionnel, les chercheurs ont développé des techniques comme *l’autotransfusion* où le patient est son propre donneur de son  propre sang (un patient  donne son sang pendant qu’il est en bonne santé pour que son sang soit congelé pendant une année par exemple, et en cas d’urgence ce sang lui sera administré).

En Europe, l’autotransfusion est plus répandue de sorte que le patient n’a guère peur de la transfusion ou d’être le donneur de son sang qui ne sera pas seulement congelé mais aussi traité pour être administré même après une décennie.  Dr Joël s’interroge : « Pourquoi pas au Congo ? On a le désir et la capacité de mettre à notre profit tous les moyens  nécessaires pour essayer de développer de techniques comme l’autotransfusion. Il suffit de réunir le plateau technique. Mais le plus important c’est le capital humain en termes de prestataires et de donneurs.»  

Pour les moyens matériels, une banque de sang intra-hospitalière doit avoir à sa disposition tous les appareils nécessaires à la sécurisation de la chaîne transfusionnelle : La détermination du groupe sanguin ABO, le typage Rh, le dépistage d’anticorps irréguliers érythrocytaires et les épreuves de compatibilité demeurent la base de tous les tests pré transfusionnels, pour éviter un effet indésirable associé à la transfusion potentiellement préjudiciable’’ ; on peut  faire des phénotypages étendus pour savoir le phénotype du sang du donneur et du receveur…

LES ETAPES ET LE DEROULEMENT D’UN DON DU SANG

  1. L’accueil du donneur : Le donneur de sang est accueilli éventuellement par un membre de l’association des donneurs de sang bénévoles (il l’interroge sur plusieurs points : son état de santé, son mode de vie,  ses voyages et prises de risques vis à vis des infections transmissibles).
  2. L’entretien médical,
  3. Le prélèvement,
  4. La collation,
  5. Information post-don.

La méthode de prélèvement est la même que celle d’une prise de sang. Le matériel utilisé pour le prélèvement sanguin est stérile et à usage unique. Le prélèvement est effectué dans des conditions d’hygiène stricte par une personne qualifiée. On prélève entre 400 et 500 ml de sang ou tout aussi 250 ml, en fonction du poids ou volume sanguin du donneur.

Des échantillons sont prélevés sur le donneur à chaque don pour :

Les instructions sanguines

La sécurité est au cœur de toutes nos activités parce que des vies en dépendent. Les dons de sang entraînent une perte de globules rouges et du fer qu’il contient. Une perte trop importante de globules rouges peut mener à une diminution de la capacité du sang à transporter l’oxygène : c’est ce qu’on appelle l’anémie. La santé et la sécurité des donneurs, à qui nous devons cette ressource vitale, sont d’égale importance.

 Nous parlons des instructions :

  • Instructions pré transfusionnelles : permettent de vérifier la compatibilité entre le patient et les composants sanguins (globules rouges, plaquettes, plasma) à transfuser.
  • Instructions post transfusionnelles : sont les précautions à prendre après un don de sang. Il faut environ un mois au corps pour remplacer les globules rouges. Pour fabriquer de nouveaux globules rouges, la moelle osseuse doit utiliser le fer qu’elle prend dans la réserve de fer de l’individu. Celui-ci doit par la suite refaire sa réserve de fer :
  • Conservez au minimum 2 heures après le don le bandage légèrement compressif fait sur le point de ponction pour éviter la formation d’un hématome.
  • Ne négligez pas la collation et la boisson (de préférence de l’eau sinon du jus) ; la boisson permet de prévenir un éventuel malaise.
  •  Evitez de pratiquer un sport de façon intense après votre don. Un délai de 48 heures est nécessaire avant et après le don pour la plongée sous-marine, l’escalade et toute compétition.
  • Buvez suffisamment : le volume donné est remplacé le jour même et votre taux de globules rouges reviendra à la normale dans les trois semaines.

N’AYEZ PAS PEUR DE DONNER VOTRE SANG

Donner votre sang c’est sauver une vie, Votre sang à le pouvoir de soigner. Grâce aux dons, les personnes qui en ont besoin sont soignées directement via la transfusion sanguine ou indirectement par l’utilisation des médicaments dérivés du sang issus du don de plasma. N’ayez pas peur de sauver des vies, vous serez des héros. « La fréquence du don de sang dépend du type de don que vous faites, chaque don à une durée mais, la cadence va de 3 à 4 mois par an _confirment les spécialistes»

L’OMS recommande que toutes les activités liées à la collecte, à l’analyse, au traitement, au stockage et à la distribution du sang soient coordonnées au niveau national grâce à une organisation efficace et à des réseaux intégrés d’approvisionnement en sang. Le système national du sang devrait être régi par une politique nationale et un dispositif réglementaire spécifiques afin de promouvoir la mise en œuvre uniforme des normes et d’assurer la qualité et la sécurité constantes du sang et des produits sanguins.

Le sang est un élément capital, le socle même d’un hôpital. Il est d’une grande importance, parce que la transfusion intervient dans tous les domaines de la médecine. « Nous ne pouvons pas ouvrir un cœur si, on n’a pas un sang de qualité ; on ne peut pas ouvrir un cerveau si, on n’a pas un sang de qualité ; on ne peut pas faire de la chimiothérapie ou de la radiothérapie ou même se laisser faire de la dialyse si, on n’a pas un sang de qualité. On ne peut pas pratiquer une bonne obstétrique et une bonne pédiatrie dans notre pays si on n’a pas un sang de qualité ». Par conséquent, le sang est un élément majeur dans un hôpital.

Rassurez- vous, le CH-PAH ainsi que ses collaborateurs et en particulier le  Dr MANKOTO NDEME Joël, vous donneront un sang sécurisé et purifié.


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